Évolution du microbiote vaginal sous métronidazole au cours de la vaginose bactérienne

Évolution du microbiote vaginal sous métronidazole au cours de la vaginose bactérienne 605 391 AMUR

Évolution du microbiote vaginal sous métronidazole au cours de la vaginose bactérienne

Temporal Dynamics of the Vaginal Microbiome and Host Immune Markers Before, During, and After Metronidazole Treatment for Bacterial Vaginosis.

Williams A, Ravel J, Kaul R, Armstrong E, Huibner S, Holm JB. bioRxiv [Preprint]. 2025 Mar 14:2025.03.13.643085. doi: 10.1101/2025.03.13.643085. PMID: 40161639; PMCID:PMC11952498.

Résumé

7 patientes atteintes de vaginose bactérienne(VB) ont été traitées par 7 jours de métronidazole per os. L’étude a analysé les profils métagénomiques et les marqueurs immunitaires avant, pendant et après le traitement. Le traitement a réduit les taux de bactéries et de marqueurs immunitaires associés à la VB, mais différemment selon les phases ( précoce : jours 1 à 4 ou tardive : jours 5 à 7). Après le traitement, les profils microbiens et les marqueurs immunitaires ont montré une résurgence rapide de certaines bactéries associées à la VB, soulignant la nécessité de stratégies supplémentaires, comme les probiotiques, pour maintenir un microbiome vaginal sain. L’étude a révélé une influence significative de l’hôte et des microbes sur la réponse immunitaire, l’IP-10 et la sEcad (E-cadherine soluble) étant fortement corrélées au microbiome vaginal. Les résultats identifient le moment optimal d’administration de biothérapies vivantes pour restaurer la dominance des espèces de Lactobacillus productrices d’acide D-lactique et soulignent la complexité de l’infection par la VB et de la réponse au traitement selon les individus.

Commentaire

On connaît le taux de récidive élevé de la VB après traitement par métronidazole.

L’étude de Williams confirme que la dysbiose réapparaît très rapidement, même en cours de traitement puisque le taux de lactobacilles producteurs de D-acide lactique (LD) a augmenté en phase précoce du traitement pour se stabiliser voir légèrement diminuer en fin de traitement (J7) avec une décroissance marquée dès la fin du traitement.

Sur le plan immunologique, la composition du microbiote vaginal a une influence démontrée sur la production de 2 marqueurs immunitaires aux propriétés pro-inflammatoires : l’IP-10(chimokine régulatrice immunitaire active dans la défense vis-à-vis des agents pathogènes) et la sEcad (E-cadherine soluble) pro-inflammatoire. Une corrélation positive a été montrée entre les taux de LD et d’IL-10. A contrario, une corrélation négative a été montrée entre les taux de LD et de sEcad.

Selon cette étude, l’évolution du microbiote vaginal et des marqueurs immunologiques sous traitement antibiotique plaide en faveur de l’instauration rapide, dès le début de l’antibiothérapie, d’une cure de probiotiques pour profiter de l’augmentation observée du taux de LB sous antibiothérapie.

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