Le traitement des partenaires masculins des femmes porteuses d’une VB : une nouvelle étude…

Le traitement des partenaires masculins des femmes porteuses d’une VB : une nouvelle étude… 605 391 AMUR

Le traitement des partenaires masculins des femmes porteuses d’une VB : une nouvelle étude…

Male-Partner Treatment to Prevent Recurrence of Bacterial Vaginosis.

Vodstrcil LA, Plummer EL, Fairley CK, Hocking JS, Law MG, Petoumenos K, Bateson D, Murray GL, Donovan B, Chow EPF, Chen MY, Kaldor J, Bradshaw CS; StepUp Team. N Engl J Med. 2025 Mar 6;392(10):947-957. doi: 10.1056/NEJMoa2405404. PMID:40043236.

L’étude a porté sur 164 couples dont la femme était porteuse d’une vaginose bactérienne (VB) répartis en 2 groupes :

Groupe 1 : 81 couples dont la femme était traitée par métronidazole 400 mg per os 2 fois par jour pendant 7 jours et dont les partenaires étaient traités avec le même antibiotique + une application biquotidienne d’une crème à la clindamycine 2 % sur le gland et le sillon balano préputial
Groupe 2 : 83 couples dont seule la femme a été traitée.

150 couples ont terminé l’étude

A 12 semaines, le taux de récidives de VB dans le groupe 1 était de 35 % vs 63 % dans le groupe témoin ce qui correspond à une diminution statistique de 2.6 récidives par an.

Commentaire :

L’échange de bactéries (dont certaines associées à la VB) entre partenaires lors des rapports sexuels a été largement démontré. En revanche, la majorité des études précédentes avaient conclu à un impact très modéré du traitement du partenaire masculin par antibiothérapie per os sur le taux de récidives de la VB. La nouveauté de cette étude est l’association d’une antibiothérapie locale. Ce topique permettrait de mieux traiter les bactéries associées à la VB présentes sur la peau et le gland de la verge.

Reste à démontrer que le traitement du partenaire doit être systématique en cas de vaginoserécidivante. Cette infection étant mutifactorielle, la recommandation ne paraît pas  trèsrobuste . Néanmoins, cette étude ouvre une nouvelle perspective de prise en charge pour certains couples ; encore faut-il que l’on dispose en France d’un produit topique à la clindamycine…

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