Une alternative à l’antibiothérapie pour les cystites non compliquées…

L’étude a comporté 2 groupes de femmes atteintes d’une infection urinaire basse (IUB) aiguë non compliquée :

• 61 patientes ont reçu 6 g /jour de D-mannose pendant 3 jours puis 4 g/jour pendant 2 jours
• 57 patientes ont reçu fosfomycine 3 g + 4 jours de placebo.

L’efficacité a été évaluée par un index de symptômes cliniques. L’amélioration clinique a été plus rapide dans le groupe fosfomycine mais identique dans les 2 groupes à J9.

La tolérance a été meilleure dans le groupe D-mannose : 9.8 % de désordres gastro-intestinaux dans ce groupe vs 24.6 % dans le groupe fosfomycine.

Au total, le D-mannose montre une efficacité clinique identique à la fosfomycine dans le traitement des IUB aiguës non compliquées avec une meilleure tolérance.

Commentaire

Les IUB sont un problème de santé publique avec une estimation (pas d’observatoire officiel) de 850 000 cas par an en France. Il s’agit d’un poste de consommation antibiotique majeur. Le risque de résistance des uro-pathogènes (en particulier E . coli) est avéré, ce qui conduit à envisager des solutions thérapeutiques alternatives. Le D-mannose avait déjà été préconisé dans la prévention des IU basses récidivantes¹. Cette étude, preuve de concept, montre, pour la première fois, que le D-mannose pourrait être une alternative efficace à l’antibiothérapie de première ligne avec une meilleur tolérance.  Des études ultérieures sont nécessaires (y compris avec un volet microbiologique) pour confirmer ce résultat encourageant.